Jazzu
A ceux qui, par manque de connaissances, aiment à le taquiner sur une supposé ressemblance formelle avec certains grands maitres, avec humour et finesse il rétorque tel Marcel Duchamp « on n’invente plus rien, tout a déjà été créé ! ». Et de poursuivre : « je peins seulement avec mes tripes, j’extériorise mes maux à travers des mots, de la couleur qui s’impose avec force et vigueur. » Il peint comme il respire, les mots scandés tels des mantras, par-delà les filiations, les courants et les codes et c’est probablement là que réside la vitalité et la sincérité de son geste.
La peinture de Jazzu est un exutoire de ses émotions. Instinctive et portée par la musique qui résonne sans cesse dans son atelier, il digère depuis quinze ans sur la toile des combats qui lui sont chers : les discriminations, la violence induite, sa place dans la société en tant qu’homme et père de famille. C’est tout cela qui vrombi avec sagesse et sauvagerie de ses pinceaux, ses aérosols, ses craies grasses.
On pourrait dire de sa peinture qu’elle est brute au sens primitif de l’acte pourtant elle sait se faire sensuelle, en texture, parfois même épidermique tant il y a d’humain dans le trait.
Elle peut être caractérisée d’œuvre social, car à travers sa catharsis, c’est à chacun de nous qu’il parle, ses thématiques universelles nous suggèrent un voyage, une introspection.
La toile ne doit pas être envisagée comme simple ornementation de nos intérieurs mais une invitation à la discussion tout du moins à la réflexion. Malgré l’aperçu générale, c’est une peinture très positive, qui semble chuchoter modestement, à certains « tout ira bien à la fin ».
Pour en savoir plus : www.jazzu.fr