Maya de la Vaissière
On a apposé sur mon corps une idée. Des injonctions sur com- ment je devais être et comment je devais me tenir. On lui a mis des chaines, suggéré de ne pas prendre de place, de ne pas prendre de poids et de ne pas fatiguer.
Cette image de moi, j’en ai peur et je la revendique.
Je veux raconter des corps fragiles et forts. Défendre nos corps fissurés, empâtés, solides et doux. Des corps qui se tiennent et qui se laissent tom- ber. Des corps qui ralentissent et qui me rassurent.
J’ai mis mes pieds dans la rivière pour ramasser l’argile. Elle s’est créé par le courant et la sédimentation des roches. Elles sont devenues cette boue qui s’écrase sous mes pieds. Il y a de l’argile un peu partout dans la nature.
J’en ramasse des que je le peux, je confectionne des contenants avec ce que j’ai sous la main et si je n’ai rien, je garde mes trouvailles fermement dans ma paume le temps de la balade.
Je puise la substance de mon travail dans ces rencontres avec la nature et avec l’environnement. Les images et la matière qui s’y trouvent. Les stratifications des roches issues du mouvement du sol qui ont fait s’entrechoquer les forces en arabesques et fissures. Les courbes des montagnes façon- nées par l’érosion de l’eau. Ces aspérités sont empreintes de lenteur et m’interrogent sur l’instabilité des choses que l’on pense solides, pérennes et stables.
Dans mes sculptures en céramique, je témoigne de ces mou- vements du minéral.
Je puise la substance de mon travail dans ces rencontres avec la nature et avec l’envi- ronnement. Les images et la matière qui s’y trouvent. Les stratifications des roches issues du mouvement du sol qui ont fait s’entrechoquer les forces en arabesques et fissures. Les courbes des montagnes façon- nées par l’érosion de l’eau. Ces aspérités sont empreintes de lenteur et m’interrogent sur l’instabilité des choses que l’on pense solides, pérennes et stables.
Dans mes sculptures en céramique, je témoigne de ces mou- vements du minéral.
